Présidentielle en Roumanie: le scandale des votes de la diaspora fait tomber le ministre des Affaires étrangères
Par Matei Martin
- Manifestation des Roumains de France à Paris le 9 novembre
Titus Corlăţean a annoncé sa démission lundi à cause du scandale concernant l’organisation du premier tour de la Présidentielle le 2 novembre à l’étranger. Il a été immédiatement remplacé par Teodor Meleşcanu, un élu chevronné. L’homme avait occupé ce poste entre 1992 et 1996, mais il a aussi été ministre de la Défense (2007-2008) et chef du SIE, services de renseignement extérieur (2012-2014).
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Ce week-end, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs pays européens pour dénoncer l’incapacité de Bucarest de garantir le droit de vote à tous les Roumains. En Roumanie, quelque 10 000 personnes ont battu le pavé à Cluj-Napoca, Timişoara, Braşov, Sibiu et Bucarest.
Lors du premier tour des élections présidentielles des filse d’attente de centaines de mètres se sont formées devant les ambassades et consulats roumains. Certains électeurs ont dû attendre jusqu’à cinq heures pour se trouver, à l’heure de la fermeture des urnes, devant une porte close. À Paris, à Vienne, à Bruxelles, à Londres et dans plusieurs villes en Italie et Espagne près de 10.000 roumains n’ont pas pu voter.
Le plus grand problème est la procédure compliquée qui alourdit énormément les formalités. Le nombre de tampons et du personnel est insuffisant. La répartition des sections de vote n’est pas non plus correcte, indiquent les représentants des communautés roumaines à l’étranger.
Certains estiment même qu’il s’agirait d’une manière intentionnelle et concertée de réduire le plus possible le nombre de votants à l’étranger. En effet, Klaus Iohannis, le challenger de Victor Ponta a remporté de très bons résultats chez les Roumains.