6-V: eleccions a Grècia amb un sistema de partits impredecible
Grèce : les législatives auront lieu le 6 mai, les sondages montrent un pays complètement divisé
(Avec AFP) - Le Premier ministre grec Lucas Papademos, à la tête d’un gouvernement « technique »de coalition depuis l’automne, a annoncé mercredi en conseil des ministres que des législatives anticipées auraient lieu en Grèce le 6 mai.
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« Je recommande qu’il soit proposé au chef de l’État de dissoudre le Parlement et d’organiser des élections le 6 mai », a déclaré le Premier ministre à son gouvernement, selon la télévision publique Net. Le Premier ministre a prévu de s’adresser à la nation dans la soirée.
Ancien vice-président de la Banque centrale européenne (BCE) et ancien gouverneur de la Banque de Grèce, Lucas Papademos a été nommé à la tête du gouvernement le 11 novembre 2011, après la démission du socialiste Yorgos Papandreou.
Il a réussi l’opération délicate d’effacement d’une partie de dette grecque détenue par les créanciers privés du pays ainsi que les négociations en vue de l’obtention d’un deuxième prêt international indispensable pour éviter la faillite.
Selon les derniers sondages, Nouvelle Démocratie (droite) part favorite pour le scrutin, mais avec des intentions de vote évaluées entre 13% et 20%, ce qui lui imposerait de s’allier avec le Pasok (socialistes) ou des petits partis.
Une scène politique complètement divisée
« Par rapport aux élections de 2009, les deux principaux partis, Pasok et ND, ont perdu environ 35% de leur électorat -25% et 10% respectivement- au profit des partis de gauche qui ont augmenté leurs forces et des petits partis rassemblant les dissidents de la droite », a indiqué à l’AFP Thomas Gérakis, dirigeant de l’institut de sondage Marc.
Les trois partis de gauche, les communistes du KKE, la gauche radicale Syriza, et la gauche démocratique (Dimar), affichent chacun entre 8 et 10% des intentions de vote.
Un score que pourrait atteindre, selon les sondages, le tout nouveau parti Grecs indépendants, opposé aux plans de rigueur, créé par Panos Kammenos, un dissident de la ND.
Quatre petits partis sont donnés autour des 3%, la barre nécessaire pour l’entrée au Parlement : le Laos (extrême droite), le parti néo-nazi Aube dorée, les écologistes et l’Alliance démocratique de l’ancienne ministre des Affaires étrangères et députée ND Dora Bakoyannis.
Cette dispersion des forces illustre « l’éclatement du paysage politique traditionnel, dominé pendant quarante ans par l’alternance entre la ND et le Pasok », souligne M. Gerakis.