vers la prohibició del català als Ajuntaments

 

 

Les communes d’Elne, Port-Vendres, Amélie-les-Bains et Tarérach seront jugées le 18 avril à 11 heures par le tribunal administratif de Montpellier. Ce qui leur est reproché ? D’avoir autorisé leurs élus à utiliser le catalan dans leurs délibérations et leurs interventions orales. Il était précisé que celles-ci seraient systématiquement accompagnées d’une traduction en français (ce qui n’était pas le cas du règlement intérieur de l’Assemblée de Corse, rejeté récemment par le tribunal administratif de Bastia), mais le préfet a estimé que cette pratique était contraire à la Constitution. Ce jugement très attendu donnera un nouvel éclairage sur la place laissée aux langues minoritaires de France. Les défenseurs des langues minoritaires sont invités à se rassembler lors de l’audience devant le tribunal.
 
 
Hasard du calendrier : une journée en faveur de la langue catalane aura lieu le 22 avril à Perpignan, avenue Louis-Torcatis, au bord de la rivière Têt. De multiples activités sont prévues, du chant à la dictée en passant par des parties de scrabble, des ateliers de montage vidéo, des lectures, des concerts et même une télévision en direct.
 
 
En 2021, le Conseil constitutionnel a jugé contraire à la loi fondamentale l’utilisation de signes particuliers comme le tilde dans les actes de l’état-civil, ce qui empêche par exemple des parents bretons de prénommer leur enfant Fañch. Pourtant, le site de la préfecture de police de Paris écrit le nom de son patron, Laurent Nuñez, en utilisant ce fameux tilde.
 
18-4-23, Michel Feltin-Palas, Au bout des langues, L'Express